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  • Photo du rédacteurThibaud Surini

Devenir écrivain public : un parcours pas si court !

Chaque parcours est unique. C’est ce qui en fait la beauté…


Les chemins pour arriver à un point donné et les voies qui s’en éloignent sont infinis, ce qui réserve son lot de surprises et d’aventures.

C’est ce qui m’a toujours plu dans le fait de rester généraliste. Je vois ce que vous allez me dire : « Un BTS Gestion Forestière à Mesnières-en-Bray ; l’École Supérieure du Bois (ESB) ; un doctorat en sciences du bois à Bordeaux ? Et tu ne te considères pas comme spécialiste ? »


Eh bien non ! Malgré une cohérence que je revendique au fil des années, j’ai toujours voulu garder une ouverture d’esprit vers des domaines voisins. Après avoir découvert la forêt et la sylviculture, j’ai voulu découvrir l’aval de la filière… Quand je suis rentré en thèse, j’ai voulu aborder des notions de mécanique, de biologie, de chimie du bois, sans me spécialiser… Depuis 12 ans de travail à l’interprofession FIBOIS Grand Est, quel meilleur poste pour travailler avec tous les secteurs d’activités concernés par notre beau matériau ? Et demain, les projets m’orientent vers la pâte à papier, à en écouler en quelques ramettes… Vous voulez en savoir plus ? Je vous dis tout… ou presque !


1. Jeux sans frontières !


En année de Terminale S, ma vocation ayant mis du temps à se pointer devant mes pupilles, il aura fallu contrer les vents dominants pour ne pas atterrir en Prépa, avec laquelle je me sentais en décalage. Alors, la stupeur passée de mon prof principal quand je lui ai annoncé vouloir faire un BTS, j’ai franchi l’orée d’une forêt miraculeuse. Je suis parti de la base et j’ai appris : à reconnaître un chêne, à calculer un volume sur pied, à analyser un sol, et tant d’autres choses… Car, voyez-vous, en tant que « généraliste dans l’âme », je me sens curieux de tout. Ça ne veut pas dire que j’apprécie tout… Mais au moins, ça permet de se faire une idée ! Alors oui, la géologie, ce n’est pas trop mon truc, alors que la botanique me branchait beaucoup (promis, je ne vais pas abuser des jeux de mots !).


Mais il me fallait comprendre ce qu’on faisait du matériau bois, après récolte, pour avoir une vision exhaustive de la filière. Et je me souviendrai toujours de l’intervention décisive d’Audrey, alors dans la promo avant la mienne, qui était revenue devant notre classe de BTS pour présenter l’École Supérieure du Bois. Ce fut pour moi l’effet Whaou ! « Ah bon, on construit un bateau dans l’atelier ? » ; « Ah oui, on a aussi du temps libre pour du développement personnel ? » ; « Sérieux, on est dans des locaux tout en bois et un amphi magnifique ? » Il ne m’en a pas fallu plus pour potasser à fond mon concours d’entrée et tout donner le jour des épreuves.


J’ai alors eu la chance de rejoindre cette famille « d’esbiens raisonnables » et de satisfaire ma soif d’apprendre. Bon alors, le dessin technique, on oublie !! Ce n’est pas pour moi !! Et clairement, la résistance des matériaux et la mécanique des fluides, je laisse la place aux autres… Mais pouvoir aider mes camarades à reconnaître à leur tour un chêne, ce fut un grand plaisir ! J’en ai profité pour tester la construction du bateau (ce qui au final ne me correspondait pas du tout), et j’ai très vite perçu la possibilité de partir en ERASMUS en Finlande. Alors voilà, j’ai poussé les portes de l’Europe pour m’épanouir, tant professionnellement que personnellement. Et j’en ai redemandé : Italie, Finlande, puis au bout du monde, grâce à l’organisation de notre voyage de fin d’études au Vietnam. La larme à l’œil me revient à l’évocation de ces souvenirs…


Le temps est passé bien vite. Mais avec la même envie de croquer le quotidien…


Étant autant attiré par le monde de l’entreprise que par la Prépa, j’ai continué en thèse à Bordeaux. Après tout, j’adorais l’idée de poursuivre mes études et la Recherche et l’Enseignement m’attiraient depuis quelque temps.

Alors, 3 ans de thèse à étudier les attaques fongiques et d’insectes sur le bois, les traitements, les méthodes de détection… Mon souvenir mémorable : avoir attrapé 5 000 termites en 2 jours à la pince à épiler, pour tester la durabilité de bois thermotraité ! Eh oui, il en faut des gens assez fous pour le faire !

Octobre 2009 : soutenance de thèse devant la famille, comme pour marquer un aboutissement et le début d’une nouvelle page.


2. Jouer collectif !


Après 6 mois de recherche d’emploi, j’ai eu la chance de trouver un emploi dans l’interprofession FIBOIS Alsace. Ses rôles principaux : fédérer l’ensemble de la profession (forestiers, scieurs, charpentiers, producteurs de bois bûche…) pour porter la voix de la filière régionale et faciliter leur activité ; sensibiliser les porteurs de projets aux intérêts du matériau et aux savoir-faire des entreprises…


Bref, sur le papier, j’ai pu travailler avec des corps de métier très différents, qui ont des attentes différentes… Je ne vous cache pas que la transition fut un peu brutale : j’étais assez doué pour parler aux termites, mais, avec les humains, même par téléphone, c’était encore un peu compliqué pour moi. Alors, je me suis accroché aux branches. Non seulement j’ai appris, mais j’ai surtout grandi… Et, malgré les difficultés du début, non, rien de rien, non, je ne regrette rien !


Aujourd’hui, je continue, mu par la passion de me sentir utile pour ce réseau de professionnels que j’ai réussi à constituer. Heureux de porter la voix de la construction bois auprès des architectes et des maîtres d’ouvrage, dont les discours sont toujours d’une richesse absolue. Très fier de serrer la main de tous ces charpentiers chaleureux qui semblent avoir du plaisir à ce qu’on échange quelques mots, après ces années de présence à leur côté.


Mais, après 10 ans d’activité, il m’a fallu tester de nouvelles choses…



3. Jouer avec les mots !


Écrire ! Pourquoi ? Pour qui ? Moi qui recherchais l’utilité pour la société, je ne voyais pas comment me rendre utile en écrivant. Tout simplement parce que je ne me sens pas l’âme d’un romancier…

Alors, la découverte du métier d’écrivain public fut une révélation pour moi (merci Julie !). « Quoi, on peut aider des gens à écrire au quotidien ? Et en plus, on serait payé pour cela ? En tant qu’indépendant ? » Le voilà, le nouveau métier de mes rêves.

Bon, c’est plus facile à dire qu’à faire, car, pour être honnête avec vous, je n’en vis pas… encore !

Je profite de mon double statut de salarié en CDI pour la promotion du bois, et d’autoentrepreneur en tant qu’écrivain public, le soir et le week-end, à mes heures qui ne sont clairement plus perdues !


Mais cela ne s’est pas construit du jour au lendemain… En résumé :

  • une formation à distance d’un an au CNED ;

  • une formation à la CCI au sujet du statut d’autoentrepreneur ;

  • le passage du certificat Voltaire ;

  • le montage de ma structure juridique ;

  • les investissements qui vont bien : un PC, un dictaphone, un logiciel de correction, un téléphone…

  • le développement de ma communication, avec l’élaboration de mon site internet, comme un grand ;

  • le développement de mon réseau, notamment via LinkedIn ;

  • une rencontre puis un agrément au sein de l’Académie des écrivains publics de France ;

  • une formation sur la rédaction web ;

  • une formation sur la biographie ;

  • une formation sur la relecture-correction professionnelle…


Aujourd’hui, j’ai pu assurer des prestations qui, je l’espère, ont satisfait mes premiers clients. Je constate aussi que les demandes se diversifient, pour mon plus grand bonheur.

Et les projets de développement ne manquent pas : pourquoi pas devenir un jour formateur en orthographe (le pied !) ? ; correcteur pour une maison d’édition (le mégapied !) ? ; quid de la première biographie que j’aurai à rédiger ? ; à quand la première lettre d’amour qu’on me demanderait ?


J’en suis au balbutiement d’une activité qui me plaît chaque jour un peu plus. L’épanouissement est lui aussi grandissant. Alors, pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?




Crédit photo Image par karin_van_Duke de Pixabay

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